Le nom de « village » est utilisé pour désigner la prison en guise de métaphore de la philosophie sous-jacente. Nous ne travaillons plus selon le principe de Ducpétiaux, c’est-à-dire de longs couloirs qui se rassemblent en un point. Tous les profils de détenus différents sont rassemblés dans un bâtiment spécifique.
D’une part, le complexe pénitentiaire se composera de plusieurs bâtiments où les détenus sont incarcérés, et d’autre part, de différents bâtiments équipés d’infrastructures communes (telles que des salles de visite, des locaux de formation, des ateliers de travail, une salle de sport, etc.). Les détenus se déplacent sur le site sécurisé de manière sûre et contrôlée, depuis leur bâtiment vers un bâtiment équipé d’infrastructures communes. Cette prison ressemble donc à un véritable campus composé de différents bâtiments.
Les bâtiments où seront incarcérés les détenus sont :
- 1 maison d’arrêt pour hommes ( 610 hommes), où les suspects attendront leur procès en détention préventive.
- 1 maison de peine pour hommes (env. 220hommes), où les condamnés purgeront leur peine effective.
- 1 centre fermé pour femmes (env. 100 femmes), où séjourneront aussi bien les accusées en détention préventive, que les condamnées et les internées.
- 1 centre d’observation clinique sécurisé (env. 30 personnes), où des personnes seront temporairement admises et observées dans le cadre d’une enquête psychiatrique judiciaire visant à déterminer si la personne en question devra être incarcérée dans la maison d’arrêt ou le département psychiatrique.
- 1 département psychiatrique et centre médical (env. 145 détenus), où séjourneront des personnes ayant commis des infractions, mais qui ont été déclarées irresponsables par un tribunal. Les personnes internées y séjournent dans l’attente d’une décision de la Commission de défense sociale ou du Tribunal de l’application des peines. La durée de leur séjour dépend, d’une part, de leur état et, d’autre part, du nombre de places réservées dans les établissements de soins. Une équipe active, composée notamment d’un(e) psychiatre, d’un(e) psychologue, d’un éducateur/d’une éducatrice et d’un(e) assistant(e) social(e), travaille au sein du département psychiatrique. Les accusés et/ou condamnés présentant des problèmes psychiques (temporaires) clairs peuvent donc également être placés temporairement dans ce département.
- 1 centre ouvert pour femmes (env. 60 femmes), qui se trouve hors du périmètre sécurisé, mais tout de même sur le site de la prison. Le terme « ouvert » signifie « faiblement sécurisé ». Ce département a pour but de créer un lien avec le quartier par le biais de l’exploitation d’un magasin et d’un atelier de repassage. Les femmes ne peuvent séjourner dans ce département que sur décision du juge. Cette décision se base sur les faits qui ont été commis et la phase de détention dans laquelle se trouvent les femmes. Il peut donc s’agir de détenues purgeant une peine de courte durée, ou de femmes à la fin d’une peine plus longue travaillant à leur réintégration.